Le Dihybridisme

Le Dihybridisme

INTRODUCTION

-Après l’étude de la transmission d’un seul caractère (monohybridisme), Mendel s’est intéressé à la ségrégation de deux caractères des parents à leurs descendances (dihybridisme).

-Il a choisi, sans le savoir, deux caractères codés par deux gènes indépendants c’est-à-dire portés par deux couples d’allèles.

-Il s’agit d’un croisement génétique qui permet de suivre l’hérédité de deux gènes.

-Si les gènes sont localisés sur des chromosomes différents dits non homologues ; la ségrégation est dite indépendante

; par contre si les gènes sont situés sur le même chromosome, ils ne ségrégent pas d’une manière indépendante mais il peut y avoir recombinaison entre eux.

-Donc la ségrégation indépendante correspond à des gènes situés sur des paires chromosomiques différentes ou à des gènes localisés sur la même paire chromosomique mais éloigné l’un de l’autre.

Exemples : MENDEL : les pois : forme : lisse ou ridés

couleur : jaune ou verte

MORGAN : la drosophile : longueur des ailes : longues ou vestigiales

couleur du corps: gris ou eboney

Si on prend l’exemple de MENDEL ; il a étudié deux loci présentant deux caractères ; la couleur et la forme des pois.

-Il réalise le croisement entre deux races pures : pois aux phénotypes (lisse, jaune) et des pois aux phénotypes (ridée, vert).

Il obtient les résultats suivants :

Parents : (lisse ; jaune) X (ridée ; vert) F1 : (lisse ; jaune) 100%

-Puisque les parents sont de races pures ; tous les pois de la F1 sont (lisse ; jaune), 1ère loi de Mendel.

-De plus nous pouvons conclure que l’allèle L>l et allèle J>j

> : Dominant.

​INTERPRETATION DES RESULTATS DE MENDEL PAR LA NOTION D’ALLELE :

-Les parents sont homozygotes (races pures), les individus de la F1 sont donc hétérozygotes et constituent une génération homogène

-La F2 (F1 X F1) pour sa part fournie neuf génotypes donnants quatre phénotypes, donc une ségrégation indépendante des caractères lors de la F2, 2ème loi de Mendel.

Admettons qu’on est devant un cas de transmission de dominance, on obtiendra quatre classes phénotypiques

un phénotype bi dominant (JL)

deux phénotypes : l’un est dominant pour l’un des gènes et l’autre récessif (Jl) (Lj)

un phénotype bi récessif (lj)

Analyse phénotypique Analyse génotypique

Premier croisement Premier croisement

P1 (lisse ; jaune) X P2 (ridée ; vert) PLL ;JJ X ll ;jj  Gamète LJ X l j

F1 (lisse ; jaune) 100% F1 blog imageLl ;Jj 

Deuxième croisement Deuxième croisement

F2 F1 X F1

Ll;Jj X Ll ;Jj

F1xF1LJLjlJlj
LJLLJJLLJjLlJJLlJj
LjLLJjLLjjLlJjLljj
lJLlJJLlJjllJJllJj
ljLlJjLljjllJjlljj

F2 : F1x F1

9/16 lisse ;jaune 3/16 lisse ; vert 3/16 jaune; ridée 1/16 vert ; ridée

Donc les proportions de la F2 sont 9:3:3:1.

LES LOIS DE MENDEL

-Les différents lois obtenues par Gregor Mendel lors de ses études lui ont permis de poser certains principes ou lois qui sont:

Première loi:

Dans un croisement avec des parents de races pures ; les individus hybrides de la F1 se ressemblent tous et

ressemblent au parent ayant le caractère dominant.

C’est la loi de l’uniformité des hybrides de la première génération.

Deuxième loi:

Les individus de la F2 ne se ressemblent pas tous.

Ils sont différents les uns des autres.

Cela est du à la disjonction des caractères au moment de la formation des gamètes.

C’est la loi de la disjonction des caractères ou de la ségrégation des caractères en F2.

Troisième loi:

Les différents phénotypes obtenus en F2 indiquent que la ségrégation des caractères s’est faite de façon indépendante pour les différents couples d’allèles.

C’est la loi de la ségrégation indépendante des caractères.

EPISTASIE

C’est une forme de d’interaction génétique dans laquelle un gène influence l’expression phénotypique d’un autre.

-Le gène modificateur est dit épistatique

-Le gène dont l’expression est modifiée est dit hypostatique

Quand il y a épistasie entre deux loci ,on obtient toujours moins de quatre classes phénotypiques ,habituellement retrouvées dans la F2 d’un croisement bifactoriel.

Nous allons citer 03 types d’épistasie:

Epistasie dominante:(12:3:1)

Une épistasie est dite dominante si l’allèle dominant du gène épistatique peut aussi bien s’exprimer en présence de l’allèle ou b.

Les allèles du locus hypostatique (B et b) ne pourront s’exprimer que chez les individus homozygotes récessifs pour le gène épistatique (aa).

Epistasie récessive :(9:3:4)

Une épistasie est dite récessive si le génotype récessif d’un locus (aa) empêche l’expression des allèles du locus B.

Les allèles du locus hypostatique ne pourront s’exprimer qu’en présence de l’allèle dominant du locus A.

Effet cumulatif de deux gènes :(9:6:1)

Dans ce cas, la présence d’un allèle dominant (homozygote ou hétérozygote) à l’un ou à l’autre de deux loci (mais non les deux à la fois) se traduit par un même phénotype.

TABLEAU 2 les diverses proportions épistatiques

on considère deux gènes : le gène A défini par les allèles (A, a) et le gène définit par les allèles (B, b).

GénotypeA-B-A-bbaa-B-aa-bb
Proportions classiques9331
Epistasie de deux gènes dominants1231
Epistasie de deux gènes récessifs914
Effet cumulatif de deux gènes961

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