Le conseil génétique
Le conseil génétique
But :
Le but du conseil génétique est une meilleure prise en charge du malade et d’aider la famille à y faire face.
Les indications du conseil génétique : sont :
Antécédents de retard mental dans la famille.
Antécédents d’enfants malformés dans la famille.
Avortements répétés – antécédents d’aberrations chromosomiques dans la famille.
Couple consanguin.
Femme âgée de plus de 35 ans.
Les étapes du conseil génétique :
Confirmer le diagnostic par des tests biologiques et génétiques.
Etablir l’arbre généalogique, suite à une enquête génétique en partant du propositus.
Préciser le mode de transmission en tenant compte de la pénétrance et de l’expressivité.
Calculer le risque de récurrence et proposer un conseil.
Calcul du risque de récurrence :
Caractère autosomique récessif :
Si les deux parents sont phénotypiquement sains, ils ne peuvent avoir un enfant atteint que s’ils sont tous deux hétérozygotes.
L’enfant atteint est homozygote et la probabilité de l’avoir est de ¼.
En général, la probabilité pour un couple phénotypiquement sain d’avoir un enfant atteint est égale au produit de la probabilité que le père soit hétérozygote (Pht), de la probabilité que la mère soit hétérozygote (Mht) et la probabilité que l’enfant soit homozygote (Ehm) R = Pht X Mht x ¼. (R : risque de récurrence).
A.
Fréquence des hétérozygotes parmi les apparentés de sujet malade :
Probabilité pour les différents apparentés d’un malade (a/a) d’être porteur sain d’un de ses deux allèles mutés (hétérozygote A/a). est :
Parents = 1
Enfants = 1
Frères et sœurs sains = 2/3 (ils ont une chance sur trois d’être homozygote sain, A/A).
Neveux et nièces = 1/3.
Oncles et tantes = ½.
Cousins et cousines = ¼.
Demi-frères ou demi-sœurs = ½.

B.
Calcul des hétérozygotes dans la population générale :
La fréquence d’une maladie peut être donnée par sa prévalence à la naissance c’est à dire le nombre de naissances d’enfants malades par rapport au nombre total de naissances.
Sinon, la fréquence d’une maladie est donnée par son taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas rapportés à la population sur une période donnée (en général un an).
Si on désigne par f la fréquence des porteurs sains hétérozygotes (A/a), dans la population,
Si on désigne par (1 – f) celle des homozygotes (A/A),
Si on néglige la fréquence très faible des individus malades (qui souvent ne peuvent avoir de descendance).
La fréquence des couples à risque est égale à f 2.
La fréquence de la maladie, c’est à dire des individus atteints est désignée par R (prévalence ou incidence de la maladie) et est égale à la fréquence f 2 des couples à risque multipliée par le risque 1/4.
De l’équation R = f 2 / 4, on tire que f = 2 x √R.
Un caractère autosomique dominant :
En pratique des parents sains ont une probabilité nulle (0) d’avoir des enfants atteints.
Si l’un des parents est atteint (généralement hétérozygote) le risque de récurrence est de 0,5.
Si les deux parents sont atteints le risque de récurrence est de 0,75.
Un caractère gonosomique(X) dominant :
Le risque de récurrence dépend du sexe du parent atteint :
Si c’est le père qui est atteint, le risque de récurrence pour les garçons est de « 0 », car le père ne transmet pas le « X » à ses garçons.
Par contre le risque de récurrence pour les filles est de (1), car le X du père est transmis à toutes les filles.
Si c’est la mère qui est atteinte, la récurrence pour les filles et les garçons est la même, elle est de 0,5 pour les deux sexes.
Un caractère gonosomique(X) récessif :
Si c’est le père qui est atteint, le risque de récurrence est nul pour les deux sexes.
Si c’est la mère qui est atteinte, le risque de récurrence est de 1 pour les garçons et nul pour les filles (conductrices).
Si les deux parents sont sains, on recherche au niveau de l’arbre généalogique la probabilité que la mère soit vectrice.
Le risque de récurrence dépend de cette probabilité.
Un caractère holandrique:
Dans ce cas le risque est de 1 pour les garçons mais nul pour les filles.
Un caractère multifactoriel :
Pour un caractère multifactoriel, il est très difficile de faire un calcule de risque exact, car dans ce cas il y a intervention de plusieurs gènes et de l’environnement, le risque calculer est un risque empirique, basé sur une étude dans la population générale.
Quelques situations du conseil génétique :
En cours de grossesse :
Il s’agit de faire un diagnostic prénatal en prélevant un échantillon à analyser du fœtus soit par amniocentèse, par biopsie du trophoblaste ou par cordocentèse.
couple avant mariage :
Dans ce cas on recherche une maladie génétique susceptible d’être transmise à la descendance, et on calcule le risque de récurrence.
Personne ayant un parent atteint :
On effectue un diagnostic pré- symptomatique en recherchant le gène grâce à des techniques de diagnostic génétique.
